Avertissement 1: si vous n'aimez ni les églises, ni les monastères, ni les vieilles pierres, n'allez pas en Arménie.
Avertissement 2: si vous n'aimez ni les églises, ni les monastères, ni les vieilles pierres, cessez immédiatement de parcourir ce blog.
Nous quittons donc l'Iran par le poste frontière de Nordouz après avoir changé nos quelques derniers rials iraniens contre des "dram" arméniens. 1 euro équivaut à environ 540 drams, et si donc on ne vous en donne que 530, y'a pas de quoi en faire un. ( Les blagues sont à déplacer dans la rubrique qui leur est consacrée - "blagues à part "- me diront les pisse-vinaigre, mais je fais comme je veux!)
Aucune organisation aux douanes iraniennes, et il nous faut une bonne heure avant de faire régulariser nos carnets de passage en douane - CPD . (mais non, pas les douaniers!)
Côté arménien, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils se sont tous levé du pied gauche ou que le mot sourire ne fait pas partie de leur vocabulaire et qu'ils sont encore moins organisés que les iraniens. Taxe pour l'usage du réseau routier, assurance obligatoire en plus de la notre, scanner, aller-retours d'un bureau à l'autre, une quarantaine d'euros et deux bonnes heures.
Bon, nous voici en Arménie et c'est l'heure de déjeuner. La petite ville d'Agarak est à deux pas. Et y'a du porc au menu, et les blondes restauratrices, toutes contentes de ces touristes inattendus, nous accueillent gentiment, cheveux au vent, pour une addition dérisoire.
Nous pensions gagner Kapan par la route qui remonte au nord au plus près de la frontière de l'Azerbadjïan mais après quelques kilomètres, on nous fait comprendre qu'elle est fermée ou interdite. Nous passerons donc par Megrhi et le col du même nom, à plus de 2500m. Nous tournons le dos aux montagnes arides de l'Iran: la végétation se fait plus dense et plus verte au fil de notre montée. Les nuages et la pluie nous attendent au col et nous accompagnent dans la descente sur la ville industrielle et minière de Kajaran. La fumée des usines a noirci les moellons de tuf rose et les HLM soviétiques désespèrent autant le candidat au logement que le touriste de passage. Seule consolation pour l'un comme pour l'autre, la moindre épicerie brille de tous les feux des rayonnages de vodka qui occupent le plus gros de l'espace. Les bières locales occupent le reste. Nous en profitons largement.
La route suit une profonde vallée boisée, que nous quittons plus loin vers notre premier monastère arménien, Vahanavank, à la porte duquel nous trouvons notre bivouac.
Autour de l'église, nous découvrons nos premiers "khatchkars", ces grandes stèles rectangulaires, sculptées d'une croix arménienne et de bas-reliefs qui parsèment la campagne du pays. Ce matin là, un jeune couple, accompagné d'un officiant, est venu sacrifier un coq pour s'assurer bonheur et fertilité, avant de se recueillir dans l'église.
Une piste en forêt nous ramène sur la route sans que nous ayons trouvé la forteresse que nous souhaitions voir. A Kapan, nous prenons une route secondaire, indiquée sur nos cartes, qui nous fait d'abord escalader des chemins pavés abrupts et traverse de nombreux villages où notre passage laisse totalement indifférents enfants et adultes qui semblent ne pas nous voir. S'en est fini des selfies à répétition.
Plus loin, nous pensons avoir rejoint une route plus facile: nous nous rendons compte très vite que son dernier entretien remonte aux années cinquante. A l'inverse des nids de poule, de petits plateaux de goudron que nous ne pouvons pas toujours éviter, tentent un piège dangereux à nos pneumatiques. A vingt kilomètres heures, nous passons plusieurs cols, descendons dans d'épaisses forêts boueuses, traversons de pauvres villages où seules d'antiques Lada et autres Niva finissent leur carrière dans le nuage noir de leur échappement. Les rutilantes Mercedes et les fringantes BMW que nous avons croisées depuis hier ne s'aventurent pas dans ces contrées.
Pour compliquer la chose, Jacques choisit le chemin du haut à l'entrée d'un village, quand je préfère celui du bas. Nous nous retrouverons à Tatev, près du splendide monastère médiéval qui domine la vallée. Venus de Goris, en taxi ou en autobus, les touristes ont franchi les derniers kilomètres, et le canyon vertigineux par le téléphérique le plus long du monde, plus de cinq kilomètres.
Nous quittons donc l'Iran par le poste frontière de Nordouz après avoir changé nos quelques derniers rials iraniens contre des "dram" arméniens. 1 euro équivaut à environ 540 drams, et si donc on ne vous en donne que 530, y'a pas de quoi en faire un. ( Les blagues sont à déplacer dans la rubrique qui leur est consacrée - "blagues à part "- me diront les pisse-vinaigre, mais je fais comme je veux!)
Aucune organisation aux douanes iraniennes, et il nous faut une bonne heure avant de faire régulariser nos carnets de passage en douane - CPD . (mais non, pas les douaniers!)
Côté arménien, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils se sont tous levé du pied gauche ou que le mot sourire ne fait pas partie de leur vocabulaire et qu'ils sont encore moins organisés que les iraniens. Taxe pour l'usage du réseau routier, assurance obligatoire en plus de la notre, scanner, aller-retours d'un bureau à l'autre, une quarantaine d'euros et deux bonnes heures.
Bon, nous voici en Arménie et c'est l'heure de déjeuner. La petite ville d'Agarak est à deux pas. Et y'a du porc au menu, et les blondes restauratrices, toutes contentes de ces touristes inattendus, nous accueillent gentiment, cheveux au vent, pour une addition dérisoire.
Nous pensions gagner Kapan par la route qui remonte au nord au plus près de la frontière de l'Azerbadjïan mais après quelques kilomètres, on nous fait comprendre qu'elle est fermée ou interdite. Nous passerons donc par Megrhi et le col du même nom, à plus de 2500m. Nous tournons le dos aux montagnes arides de l'Iran: la végétation se fait plus dense et plus verte au fil de notre montée. Les nuages et la pluie nous attendent au col et nous accompagnent dans la descente sur la ville industrielle et minière de Kajaran. La fumée des usines a noirci les moellons de tuf rose et les HLM soviétiques désespèrent autant le candidat au logement que le touriste de passage. Seule consolation pour l'un comme pour l'autre, la moindre épicerie brille de tous les feux des rayonnages de vodka qui occupent le plus gros de l'espace. Les bières locales occupent le reste. Nous en profitons largement.
La route suit une profonde vallée boisée, que nous quittons plus loin vers notre premier monastère arménien, Vahanavank, à la porte duquel nous trouvons notre bivouac.
Autour de l'église, nous découvrons nos premiers "khatchkars", ces grandes stèles rectangulaires, sculptées d'une croix arménienne et de bas-reliefs qui parsèment la campagne du pays. Ce matin là, un jeune couple, accompagné d'un officiant, est venu sacrifier un coq pour s'assurer bonheur et fertilité, avant de se recueillir dans l'église.
Plus loin, nous pensons avoir rejoint une route plus facile: nous nous rendons compte très vite que son dernier entretien remonte aux années cinquante. A l'inverse des nids de poule, de petits plateaux de goudron que nous ne pouvons pas toujours éviter, tentent un piège dangereux à nos pneumatiques. A vingt kilomètres heures, nous passons plusieurs cols, descendons dans d'épaisses forêts boueuses, traversons de pauvres villages où seules d'antiques Lada et autres Niva finissent leur carrière dans le nuage noir de leur échappement. Les rutilantes Mercedes et les fringantes BMW que nous avons croisées depuis hier ne s'aventurent pas dans ces contrées.
Pour compliquer la chose, Jacques choisit le chemin du haut à l'entrée d'un village, quand je préfère celui du bas. Nous nous retrouverons à Tatev, près du splendide monastère médiéval qui domine la vallée. Venus de Goris, en taxi ou en autobus, les touristes ont franchi les derniers kilomètres, et le canyon vertigineux par le téléphérique le plus long du monde, plus de cinq kilomètres.
Nous bivouaquerons sur le parking du monastère où nous bénéficions de la wifi du téléphérique.
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