Nous quittons le caravansérail de Khargushi pour nous retrouver au joli village de Nadushan: nous avions pris Jacques et moi, deux pistes différentes au moment où nous dépassions, dans la poussière, l'un des nombreux camions chargés de pierre des carrières de la région.
Nous trouvons notre stationnement en plein centre, une fois de plus, au pied de deux belles tours à vent, les "badgirs", ingénieux système de climatisation des maisons patriciennes, déjà rencontrées à Kashan: la température peut être ainsi de 10° inférieure dans la maison. Et l'on comprend combien c'est nécessaire, car il fait vraiment très chaud à Yazd. Le ciel lui, reste plombé et comme souvent, nous aurons une petite averse orageuse en fin d'après midi, accompagnée d'un fort coup de vent.
Le portail de la mosquée du vendredi, XIV° siècle, est surmonté des plus hauts minarets d'Iran qui culminent à 57 mètres.
Sur la place principale de la ville se dresse la mosquée Amir Chaghmagh qui abrite le "tekieh" où se réunissent les chiites lors de la célébration du martyr de Hossein, le troisième imam.
La proximité de l'Afghanistan et du Pakistan explique la présence d'une forte communauté baloutche.
Le sucre sous toutes ses formes est présent dans les échoppes du bazar.
Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué? Nicole se rafraîchit d'une gorgée d'eau après avoir longuement étudié, en anglais, le mode d'emploi.
Cette énorme structure en bois est portée en procession pour la fête de l'Achoura ( martyr d'Hussein).
Nous en verrons plusieurs autres près de chaque mosquée de la vieille ville.
D'autres tours à vent s'élèvent au dessus des étroites ruelles de la vieille ville, toute bâtie de terre, inscrite au patrimoine de l'humanité de l'Unesco.
Un peu à l'écart de la grande ville, aus portes du désert, deux collines sont surmontées de tours du silence, les "dakmehs", témoins du culte zoroastrien: les dépouilles des morts y étaient livrées aux oiseaux de proie, afin que la terre, sacrée, ne soit pas souillée. Yazd compte la plus grande communauté zoroastrienne au monde.
A une quinzaine de kilomètres de Yazd, nous visitons le jardin de Meyriz. L'eau de la montagne est amenée par le "qanat" souterrain et irrigue le jardin entouré de hauts murs. Les familles iraniennes s'y rafraîchissent et pique-niquent à l'ombre des grands arbres.
Avant de quitter la grande route qui conduit à Kerman, où nous n'irons pas, nous faisons halte au caravansérail de Zein-o-Din, transformé récemment en un bel hôtel. Ce n'est d'ailleurs pas à proprement parler un caravansérail, car n'y pénétraient que les hommes, dromadaires et marchandises restant à l'extérieur. La pluie et le vent nous y surprennent.
Pour rejoindre Maymand, le village troglodyte, nous suivons une belle route qui traverse un impressionnant massif montagneux entre deux sommets à près de 3500m d'altitude.
De retour dans la plaine à Shar-e-Bahak, nous provoquons un véritable attroupement autour de nos véhicules qui réclament, à la station service, leur content de gasoil. Nous passerons une bonne demi heure à répondre aux éternelles questions: D'où venez vous? Où allez vous? Qu'avez vous vu et aimé? Que pensez vous des iraniens? Qui sont les vrais terroristes? (les américains, les israéliens...) Et nous mangeons beaucoup de pistaches et de raisins secs.
Avant la nuit, nous arrivons à Maymand où nous bivouaquerons.
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