Farouche m'a pris de court. J'avais tu notre rendez-vous avec Martine et Jacques pour ménager un peu de suspens dans mon récit, mais ce clébard est imprévisible, il va falloir que je m'en méfie.
Donc, comme prévu depuis des semaines, nous nous retrouvons à Dogubayazit pour entrer ensemble en Iran. Et nous avons dû, c'est vrai, accélérer un peu après la Cappadoce, car Martine et Jacques, partis dix jours après nous, ont traversé la Turquie à toute allure. Et c'est pas plus mal car la température va monter très vite dans les semaines à venir, et le ramadan commence le 26 mai.
Nous faisons le plein de gazole avant de passer la frontière ( presque aussi cher qu'en France) car côté iranien, beaucoup moins de pompes, pas de gasoil partout, et un carburant, certes moins cher (0.15€/l) mais d'une qualité douteuse, avec le taux de soufre le plus élevé au monde, et un moteur moderne comme le notre n'aime pas vraiment ça, le soufre. Croisons les doigts.
Si nous sortons très facilement de Turquie, il nous faut deux bonnes heures pour entrer en Iran: d'abord parce que deux autobus passent en même temps que nous et que nous nous trouvons pris dans la queue des passagers, entre deux hautes grilles, serrés comme des moutons en route pour la tonte, et ce malgré les services intéressés d'un "facilitateur" qui nous pousse à jouer des coudes. Martine et Nicole, qui doivent désormais cacher leurs cheveux sous un léger foulard, ont pris de l'avance et nous attendent pour la vérification des passeports et des visas, visas pour lesquels nous avons dû nous rendre à Paris début mars et déposer nos empreintes digitales à l'ambassade d'Iran.
Jacques et moi, nous nous occupons de l'importation temporaire de nos véhicules: nous nous sommes munis, il y a un mois, d'un Carnet de Passage en Douane et avons déposé, auprès le l'automobile club de France ( ACA) une somme égale à une fois et demie la valeur de nos véhicules, pour garantir que nous les réexporterons bien à l'issu de notre séjour: nous avons sous-estimé cette valeur, mais j'ai tout de même signé un chèque de 12000€: ne pas perdre le CPD!
Les carnets passent de mains en mains, fonctionnaires ou facilitateurs, sans que l'on sache qui est qui, de bureau en bureau, et nous essayons de ne pas les perdre de vue, mais nous finissons par les récupérer, dûment remplis et tamponnés, non sans avoir rémunéré les services des intermédiaires.
Nous nous retrouvons tous les quatre dans le bureau d'une charmante jeune iranienne, vêtue d'une abaya du plus seyant des noirs: dans un bon anglais, elle contrôle passeports et visas, nous les rend tamponnés et nous remet plans de la région et guides touristiques de la zone franche de Maku par laquelle nous pénétrons en Iran.
Nous voilà dons en Iran, entrés par le poste frontière de Bazargan.
Pourquoi, me direz vous, aucune photo n'accompagne-t-elle cet article? Bon, les frontières, en Turquie comme en Iran, c'est pas vraiment l'endroit où l'on a envie de sortir son appareil!
Donc, comme prévu depuis des semaines, nous nous retrouvons à Dogubayazit pour entrer ensemble en Iran. Et nous avons dû, c'est vrai, accélérer un peu après la Cappadoce, car Martine et Jacques, partis dix jours après nous, ont traversé la Turquie à toute allure. Et c'est pas plus mal car la température va monter très vite dans les semaines à venir, et le ramadan commence le 26 mai.
Nous faisons le plein de gazole avant de passer la frontière ( presque aussi cher qu'en France) car côté iranien, beaucoup moins de pompes, pas de gasoil partout, et un carburant, certes moins cher (0.15€/l) mais d'une qualité douteuse, avec le taux de soufre le plus élevé au monde, et un moteur moderne comme le notre n'aime pas vraiment ça, le soufre. Croisons les doigts.
Si nous sortons très facilement de Turquie, il nous faut deux bonnes heures pour entrer en Iran: d'abord parce que deux autobus passent en même temps que nous et que nous nous trouvons pris dans la queue des passagers, entre deux hautes grilles, serrés comme des moutons en route pour la tonte, et ce malgré les services intéressés d'un "facilitateur" qui nous pousse à jouer des coudes. Martine et Nicole, qui doivent désormais cacher leurs cheveux sous un léger foulard, ont pris de l'avance et nous attendent pour la vérification des passeports et des visas, visas pour lesquels nous avons dû nous rendre à Paris début mars et déposer nos empreintes digitales à l'ambassade d'Iran.
Jacques et moi, nous nous occupons de l'importation temporaire de nos véhicules: nous nous sommes munis, il y a un mois, d'un Carnet de Passage en Douane et avons déposé, auprès le l'automobile club de France ( ACA) une somme égale à une fois et demie la valeur de nos véhicules, pour garantir que nous les réexporterons bien à l'issu de notre séjour: nous avons sous-estimé cette valeur, mais j'ai tout de même signé un chèque de 12000€: ne pas perdre le CPD!
Les carnets passent de mains en mains, fonctionnaires ou facilitateurs, sans que l'on sache qui est qui, de bureau en bureau, et nous essayons de ne pas les perdre de vue, mais nous finissons par les récupérer, dûment remplis et tamponnés, non sans avoir rémunéré les services des intermédiaires.
Nous nous retrouvons tous les quatre dans le bureau d'une charmante jeune iranienne, vêtue d'une abaya du plus seyant des noirs: dans un bon anglais, elle contrôle passeports et visas, nous les rend tamponnés et nous remet plans de la région et guides touristiques de la zone franche de Maku par laquelle nous pénétrons en Iran.
Nous voilà dons en Iran, entrés par le poste frontière de Bazargan.
Pourquoi, me direz vous, aucune photo n'accompagne-t-elle cet article? Bon, les frontières, en Turquie comme en Iran, c'est pas vraiment l'endroit où l'on a envie de sortir son appareil!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire