La frontière bolivienne se signale par l’interruption du
goudron brésilien, remplacé par une mauvaise route de terre. Des militaires en
armes, étonnés, nous informent d’avoir à rejoindre San Matias, à 7 kms pour
effectuer les formalités d’entrée sur le territoire.
Dans la petite bourgade sale, nous trouvons
le bureau des « migrationes » où nos passeports sont tamponnés. A
l’extérieur du village, la douane établit la déclaration d’importation
temporaire pour la voiture. Nous changeons 100 dollars chez un commerçant peu
aimable. A quelques encablures, nous trouvons un bivouac parfait sur un
« malecon » flambant neuf au bord d’un plan d’eau : les
moustiques aussi apprécient le coin.
Le lendemain, sous une chaleur étouffante, nous gagnons San
Ignacio de Velasco à travers les paysages du Pantanal bolivien. Nous pique-niquons
en cours de route, à deux pas d’un village où la fête gastronomique annuelle
bat son (petit) plein. Premier contact avec les boliviens dans une salle de
fête surchauffée au son d’une musique tonitruante : bière et coca.
Sur la route, la remorque d'un camion s'est détachée. Après une demie-heure d'attente, nous nous faufilons pour continuer. Les bus et les camions sont bloqués pour un moment.
Soirée à San Ignacio, petit restau et visite de la
magnifique église aux colonnes de bois
torsadées : première église des missions jésuites, construite en 1748,
elle a été rebâtie sur le modèle d’origine, après sa destruction dans les
années 1950.
Matinée du dimanche dans les rues commerçantes de la ville où nous faisons réaliser une belle décoration pour Euskal-Go.
Nous arrivons dimanche en fin de matinée à San Miguel de
Velasco : coup de chance, c’est la Saint Michel . Nous avons loupé la
procession, mais nous aurons une petite
manifestation religieuse en début d’après -midi. Le sacristain ( chef !)
nous commente la visite de l’église.
La mauvaise route de terre nous amène ensuite à San Rafael
où nous bivouaquerons sur le terrain de foot après la messe du dimanche soir à
laquelle nous assistons depuis un banc de la belle place arborée.
Nous sommes lundi à San José de Chiquitos où nous sommes étonnés par la présence importante des familles mennonites, messieurs et garçons en salopette noire et chapeau de paille, dames et fillette en robe imprime, chapeau de paille à ruban sur un fichu noir ou blanc, bas opaques malgré les 38°c. Ils ont gardé la blondeur des cheveux et la blancheur de peau de leurs ancêtres allemands. Charrettes et chevaux les reconduiront jusqu’à la « colonia » où ils vivent entre eux, sans électricité, sans musique, sans alcool et sans coca-cola !
L’église de San josé, construite en pierre, ne ressemble pas
du tout à celles des autres missions. Mais c’est lundi, jour de fermeture de
l’édifice et du musée, nous n’aurons qu’une vue extérieure. Nous déjeunons pour
l’équivalent de cinq euros dans un restau de la place. Aucune raison de se
priver !
Mauvaise surprise par contre au moment de faire le plein de
gasoil : vendu à 2,70 bolivianos /l, soit environ 30 centimes d’euro, il
est facturé à 9 bolivianos aux étrangers ! Et c’est un gasoil de la pire
qualité qui soit, qui nécessite l’utilisation d’un additif pour ne pas endommager
nos moteurs common-rail. A San Ignacio, nous avions fait un plein bolivien.
Super de voir toutes ces photos: c'est exactement là ou nous sommes passé en Janvier en venant de Cayenne (à San Matias on a d'ailleurs râté la douane, visiblement en dehors du bled, ou déjà il faut chercher pour la "migration" !)
RépondreSupprimerVous allez bientôt attaquer les montagnes, ça va vous changer (en température notamment, vous aurez moins chaud !)
Bonne continuation et merci pour le reportage !