mercredi 26 novembre 2014
Si ...
Si nous n'avions pas eu ce problème de freinage, nous aurions continué notre boucle dans los Lipez, sans repasser par Cheguana ...
Si, à San Pedro d'Atacama, je m'étais écouté, j'aurais continué le voyage par le Chili vers le nord-ouest argentin plutôt que de remonter vers la Bolivie...
Si le douanier bolivien avait été plus c.., il nous aurait interdit l'entrée ...
Si j'étais resté sur la piste caillouteuse, je n'aurais pas glissé ...
Si je n'avais pas voulu à tout prix (!) bivouaquer à San Juan je me serais arrêté plus tôt ...
Si ...
On pourrait croire que je l'ai fait exprès !
Du coup, comme le dit notre fille Alice, prenant à contresens la devise du blog :
"Notre coquille sur le dos, nous rentrons de voyage."
Si, à San Pedro d'Atacama, je m'étais écouté, j'aurais continué le voyage par le Chili vers le nord-ouest argentin plutôt que de remonter vers la Bolivie...
Si le douanier bolivien avait été plus c.., il nous aurait interdit l'entrée ...
Si j'étais resté sur la piste caillouteuse, je n'aurais pas glissé ...
Si je n'avais pas voulu à tout prix (!) bivouaquer à San Juan je me serais arrêté plus tôt ...
Si ...
On pourrait croire que je l'ai fait exprès !
Du coup, comme le dit notre fille Alice, prenant à contresens la devise du blog :
"Notre coquille sur le dos, nous rentrons de voyage."
Dernières images.
A San Pedro d'Atacama, nous recherchons vainement un mécanicien digne de ce nom. Le seul que nous trouvons nous renvoie sur un garage de Calama, à 100 kms. Nous irons demain.
Nous passons la soirée à San Pedro, et la matinée du lendemain. Le village serait sympa mais il s'y presse une foule de touristes invraisemblable, et nous n'avons qu'une idée, fuir.
La route de Calama offre une vue impressionnante dur le désert d'Atacama, la cordillera de la sal et le salar au loin.
A Calama, nous trouvons le Servicio de frenos de Calama. On nous rassure d'entrée: notre problème serait dû à l'altitude et à un changement de viscosité du liquide de frein ! Quoi, tout ce détour pour rien ? C'est vrai qu'une fois redescendu à 4500m, nous n'avons plus eu aucun problème. Nous faisons vérifier tout le système de freinage. Les plaquettes usées sont remplacées, les tambours arrières nettoyés, les roues interverties. Et nous achetons même le kit embrayage qu'il nous faudra bientôt remplacer, introuvable dans les autres pays. Pour finir, nous faisons nettoyer Euskal-Go, extérieur, intérieur, moteur, châssis ... Quelle allure !
Et nous repartons, le lendemain, tout content, tirant des plans sur la comète, envisageant la suite du voyage ... Pour l'instant, retour vers la Bolivie, à deux cent kilomètres de là. Dans quelques jours, nous devons retrouver Jacques et Martine à La Paz. Nous pique-niquons aux abords de Chonchi, petit village entouré d'une oasis. Sa petite église d'adobe est l'une des plus belles églises du Chili, avec ses portes et son toit en bois de cactus.
Nous remontons rapidement au dessus des trois mille mètres et retrouvons l'extraordinaire paysage des hauts plateaux volcaniques.
Le ciel se couvre au dessus du salar d'Ascotan. Les plus hauts sommets se sont couverts d'un léger manteau de neige tombés ces derniers jours.
Vigognes et flamants roses sont au rendez-vous.
Nous retrouvons le volcan Ollagüe qui laisse échapper un petit panache de fumée. Quelques maisons autour de la gare précèdent le poste frontière, et nous quittons le Chili.
Quelques centaines de mètres plus loin, c'est Avaroa et le poste bolivien. Un fonctionnaire mal luné tamponne nos passeports. A la douane, le préposé nous informe de l'impossibilité de faire entrer le véhicule en Bolivie, puisqu'il n'y a pas de trace informatique de sa sortie quatre jours plus tôt ! Après une heure d'attente et plusieurs coups de téléphone au poste de douane de la laguna Verde, nous pouvons passer bien que notre formulaire de sortie n'ait pas été retrouvé. Nous obtenons une nouvelle autorisation d'importation temporaire du véhicule pour un mois. Dommage, cette fois ci, que l'on ne nous ait pas refoulés, ou pour le moins retenu 24 heures !
Nous entrons donc de nouveau en Bolivie, laissant sur le carreau un auto-stoppeur qui veut gagner Uyuni: il ne saura jamais qu'il a eu bien de la chance qu'on ne l'emmène pas!
Une large piste longe le salar de Cheguana qui devient très mauvaise après quelques kilomètres. Je l'abandonne pour prendre celle qui circule au beau milieu de salar et que nous avions prise en sens inverse quatre jours plus tôt.
Le sol plus humide de la pampa de Luntapa nous sera fatal. Comme on le voit ci-dessus, je quitte la piste principale très mouillée. Quelques centaines de mètres plus loin, je vire légèrement pour éviter une flaque et je pars dans un dérapage incontrôlé qui finit comme ci-dessous.
Sortis indemnes de l'accident, nous serons secourus le lendemain. Sans aucune possibilité de dépannage et réparation sur place, ni même sans doute en Bolivie nous abandonnons l'épave après l'avoir remorquée jusqu'au village. Quatre jours plus tard, nous étions de retour en France.
mercredi 19 novembre 2014
Sud Lipez.
J'avoue un peu de mal à reprendre le blog, mais je vous ai annoncé les photos des derniers jours. Il me faut bien tenir ma promesse.
A la sortie du salar d'Uyuni, une épouvantable piste de tôle ondulée nous fait passer par Colcha K. Quelques champs labourés annoncent les futures récoltes de quinoa. La piste se fait ensuite sablonneuse jusqu'à San Juan.
Jolie petite église en adobe à San Juan.
Nous nous engageons sur le salar de Cheguana. Sur le coup de midi nous ouvrons notre restaurant itinérant à un cycliste allemand qui pédale péniblement contre le vent et qui n'avait pas imaginé se régaler à cet endroit d'un beau steack agrémenté de tomates.
Un mauvais choix nous emmène dans la montagne et les cailloux alors que nous aurions pu suivre bien tranquillement la piste qui longe grosso-modo la voie de chemin de fer.
Nous contournons le volcan Ollague, à quelques encablures de la frontière chilienne.
La piste qu'empruntent les 4x4 des agences s'avère très difficile, et nous faisons demi-tour après quelques kilomètres pour un itinéraire plus facile. Nous bivouaquons en bord de piste. Le ciel se dégage: aucune lumière ne perturbe l'extraordinaire vision sur la voûte étoilée.
Petite lagune aux eaux turquoise.
Dans la vallée de Rocas, le vent a sculpté dans la roche tendre des formes où l'on distingue par exemple cet aigle qui prépare son envol.
Près d'Alota, un lama se trempe les pieds, en compagnie de quelques flamants roses.
A Vila Mar, il faut s'acquitter d'un péage de quelques bolivianos pour l'entretien du réseau routier.
Et nous allons, aujourd'hui encore, ouvrir notre restaurant itinérant, pour Fanny et Vincent cette fois qui pédalent depuis 18mois sur leur tandem. Quatre mois d'efforts encore, et ils auront bouclé un fabuleux tour du monde. Chapeau bas, jeunes gens ! Découvrez leurs aventures sur : letandaimerlemonde.com
Nous longeons un nouveau salar.
La laguna Colorada nous dévoile enfin, à 4400m d'altitude ses eaux rouges peu profondes où les flamants roses se nourrissent de l'abondant plancton qui leur donne leur couleur.
Par endroit, le sel accumulé nous fait croire à des paysages de neige. Nous connaîtrons là, d'ailleurs, notre bivouac le plus froid. Mais le thermomètre ne descendra pas au dessous de -5°C. En hiver, c'est plutôt -20°C, la nuit.
Le lendemain, la piste grimpe jusqu'à 4918m, notre record. C'est là, en attaquant la descente, que ma pédale de frein s'enfonce jusqu'au plancher ! L'endroit est mal choisi. Le niveau de liquide n'est pas en cause, pas de fuite. Descente prudente et inquiète qui nous fait passer devant le désert de Dali sans s'y arrêter. La pédale de frein me fait le coup trois ou quatre fois, mais en pompant, ça freine.
Nous atteignons la laguna Chalviri.
Et c'est encore le sel, pas la banquise ...
D'ailleurs, au pied du cerro Polques, les termes du même nom nous offre une agréable baignade dans des eaux à 35°C.
Le vent soulève le sel, la fameuse tornade blanche.
Les cratères de volcans nous entourent.
Le volcan Licancabur domine la laguna Verde, mais il faut des conditions bien particulières pour que les eaux soient réellement vertes. Les flamants, eux, sont roses dans tous les cas.
Les vigognes s'éloignent à notre approche.
La frontière chilienne n'est plus qu'à une quinzaine de kilomètres, San Pedro d'Atacama à 60 kms. Et côté chilien, la route est goudronnée. Nous décidons de gagner le Chili pour régler notre problème de frein, plutôt que de revenir sur Uyuni, à 350kms par les pistes. Nous contournons le Licancabur et 6000m. En 45kms, nous passons de 4500 à 2400m.
Prudence, dans la descente, mais le freinage semble être redevenu normal !
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