Trois jours de route depuis Lençois nous ont menés à Brasilia en quelques 1300kms. Nous n'avons pas choisi la plus directe, pour éviter les énormes camions à deux remorques que nous dépassons dans les montées quand ils roulent à trente à l'heure mais qui nous doublent dans les descentes, lancés à cent vingt. Pour profiter aussi de la belle vallée du Sao Francisco... qui a fini par nous mener dans une impasse sur une route qui n'existe que sur les cartes. Trois cent kilomètres et une journée pour rien. Retour vers Bom Jesus da Lapa et la route sur le plateau bordée de gigantesques fazendas: coton, maïs, soja, sorgho à perte de vue, à peine sorti de terre, champs fraîchement labourés, plantations d'eucalyptus en lieu et place de la forêt originelle.Un désastre écologique. Sur les trois cent derniers kilomètres, la savane recouvre les collines et la route grimpe vers le plateau où est bâtie Brasilia, au centre géographique du pays. Nous avons même la surprise d'y découvrir, avec plaisir, quelques baobabs.
Nous établissons notre campement sur le terrain de camping, plus que sommaire, derrière l'auberge de jeunesse, avant de nous lancer à la découverte de Brasilia. Suivez nous, avec ces quelques photos.
Le pont Joseph Kubitchek, ancien président du Brésil qui décida de la construction de Brasilia.
La cathédrale, oeuvre d'oscar Niemeyer, et le campanile, offert par l'Espagne en 1970.
Vitraux de la coupole.
Palacio do Itamary.
En bermuda et chemisette, nous assistons à un mariage très blanc, et très huppé, dans la cathédrale.
Le parlement, le sénat, les deux tours administratives.
Le Panteao da Patria, d'Oscar Neimeyer, rénové et reouvert en 2012.
Reflets de tous côtés.
Praça dos Tres Poderes.
Messe du soir dans la superbe église Dom Bosco. Lustre de Murano, 2,5 tonnes.
Portes en bronze de Dom Bosco.
Prouesse architecturale.
Jeux d'eau en fin de journée.
Nous avons facilement circulé en voiture dans la ville, pas vraiment faite pour les piétons. On ne peut nier à Brasilia son très grand intérêt architectural, et de ce point de vue, nous n'avons pas été déçus. Pourtant, nous n'aurions pas vraiment envie d'y habiter.L'organisation originelle, 4 quadras qui devaient former à chaque fois comme un petit village avec ses commerces et ses services, s'est sans doute un peu perdue au fil de la construction au profit des quartiers spécialisés: commerces, administrations, loisirs, santé ... Le coût de la vie est aussi bien plus élevé que dans le reste du Brésil.
Bien sûr, notre vision extérieure est très superficielle et nous ne pouvons pas porter de jugement. En tout cas, nous sommes très contents d'avoir pu découvrir la mythique Brasilia.
Après une dernière balade dans la ville aujourd'hui, nous prendrons vers le sud-est en direction d'Ouro Preto.