De Belèm le 29 septembre.

Je vous ai laissé à Cacao, en Guyane. Pour vous le faire tout en brièveté, nous sommes partis en direction de St Georges de l’Oïapock, sur le fleuve du même nom qui sert de frontière entre la Guyane et le Brésil. Le magnifique pont construit dans les années 2000 n’est toujours pas en service, et nous avons dû nous assurer les services d’une barge pour entrer en territoire brésilien. Une bonne route sur la plus grande partie des 600kms, entrecoupée de 100kms de piste de latérite nous a mené à Macapa.

 Nous avons pu embarquer sur un « balsa ».

 Après trente-six heures de navigation entre les îles du delta de l’Amazone, nous débarquions ce matin sur le port de Belèm, à 5h30. Inutile de vous dire que ce fût un voyage extraordinaire. Les détails seront bientôt dans le carnet de route Brésil L’hôtel Massilia nous offre le peu confortable bivouac de son parking, mais nous sommes au cœur de la ville que nous avons commencé à découvrir aujourd’hui. La température reste au-dessus de 30°C et l’humidité à pas loin de 100%.

Le carnet de route Guyane est en ligne, à droite dans le sommaire. Bientôt j’espère, un premier album photo. 

De Cacao le 22 septembre.

Pour bien des jeunes, biberonnés au « nutella », ce nom n’évoque rien : pour les plus anciens l’image d’un négrillon souriant vient immédiatement à l’esprit et l’on s’attend à le trouver, ce négrillon de « banania », à Cacao, village agricole à 60 kms de Cayenne. Sauf que Giscard d’Estaing, dans les années 70 y a installé une cinquantaine de braves Hmong, enfuis des confins du Laos ou du Viet-Nam. Ils assurent  aujourd’hui la plus grande partie de la production et du commerce de fruits et légumes de la Guyane. Le négrillon rit jaune.

Lu au fronton de la mairie de Cacao, le vers énigmatique : « Vent, où t’en vas-tu ?"

De Cayenne encore.

Vendredi, sept heures trente, bonne nouvelle à la Somarig, le container a été débarqué hier à 9h47. Veuillez régler la somme de 755€ pour frais de débarquement. Rendez-vous ensuite au bureau des douanes guyanaises pour l’exonération de « l’octroi de mer » moyennant le paiement d’une taxe de 53€ par véhicule. La Chambre de Commerce se contente de 211€ pour le container. Enfin, retour à la Somarig qui voudra bien aller récupérer le container sur le port et le déplacer de 250 m jusqu’à ses entrepôts où nous pourrons enfin dépoter après le versement ultime de 92€ pour frais de transport … Ouf, on y est, les véhicules aussi, en parfait état. Le vrai voyage peut commencer.

De Kourou … coucou.

Ca plait toujours et ça ne mange pas de pain.

Nous avons donc découvert Kourou et St Laurent du Maroni, le village indien de Awala Yalimapo à l’embouchure du fleuve et la belle église de bois d’Iracoubo, aux décors naïfs peints par un bagnard à la fin du XIX° siècle.

Ceux qui le souhaitent pourront lire bientôt le carnet de route plus détaillé.

Piler du poivre … de Cayenne.

Dès lundi matin, nous nous rendons au port de Dégrad des Cannes : la Somarig, correspondant de Long Cours à Cayenne nous confirme l’arrivée de l’Aristote pour mercredi, chargé de 150 containers de plus qu’à l’habitude, et cela ne va pas faciliter la récupération du notre : vendredi, peut-être, ou lundi. Le docker guyanais n’a rien à envier à son collègue marseillais, et il fait encore plus chaud.

Nous découvrons Cayenne : les vieilles maisons coloniales assurent le dépaysement. Autour de l’hôtel la végétation exubérante est un feu d’artifice.   Difficile de se croire en France.

Pour tromper l’attente, et ne pas piler de poivre, nous partirons demain, vers Saint Laurent du Maroni.

 La place des amandiers.

Mémorial de l'esclavage.

Débarquement pour Citer.

Nous y voilà. Après un vol sans histoire, nous touchons le sol de la Guyane, par plus de trente degrés. Il est 14h15, cinq heures de décalage horaire. Jacques et Marine sont accueillis par Patricia, qui les reçoit dans sa maison de Cayenne. Nous irons pour nous à l'hôtel ce soir et nous louons une voiture pour quelques jours, chez Citer. 

Pour l'éducation des plus jeunes, je vous propose d'admirer ici, par association d'idée, le célébrissime tableau de Watteau, " L'embarquement pour Cythère".

Vous avouerez tout de même que le niveau culturel du blog s'en trouve  dores et déjà rehaussé.

Ouf !!!

Comme à la SNCF, les bons jours, le CMA CGM Aristote s'est amarré dans le port de Philipsburg à l'heure dite.
Remarquez sur la photo le confortable emplacement que nous avions choisi pour notre container. Le navire reprend la mer dès ce soir vers Port of Spain avant d'arriver à Degrad des cannes mercredi prochain.
Départ pour nous dimanche matin à 6h40 de Biarritz, et d'Orly à 9h45. C'est (presque) parti.

Prochain article depuis la Guyane.

Stupeur et tremblements.

S'il n'a pas déjà disparu en mer - dernière position connue le 8 septembre au nord des Açores - le CMA CGM Aristote, et donc notre cher Euskal-Go, effleure aujourd'hui le dangereux "triangle des Bermudes" où tant de navires disparaissent mystérieusement. Note d'espoir toutefois, certains peuvent réapparaître sans explication à des milliers de kilomètres. D'aucuns mettent en cause un étrange       " anneau de Moebius".
Dans ce cas, et dans ce seul cas, nous changerons notre destination.

Le suspens devrait prendre fin demain avec l'arrivée du navire à Phillisburg.

Notre projet. Notre trajet.

En cliquant sur la page du sommaire "Notre projet. Notre trajet.", vous découvrirez le canevas très libre des six premiers mois de notre voyage, qui nous conduiront à Santiago du Chili à la fin mars 2014 où nous prendrons un avion, le 1° avril, pour un retour en France de quelques semaines. La deuxième partie de notre périple nous verra dans le nord du continent jusqu'à la fin de l'année.
Les balises rouges symbolisent notre route à venir, indépendamment des tours et détours que nous déciderons au jour le jour. Les balises vertes représentent le trajet réalisé. Le petit bateau bleu, c'est le CMA CGM Aristote. Dès Cayenne, ce sera un petit camion bleu et nous le déplacerons en fonction de notre position.
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La faute.

"... il apareillera du Havre" ... deux  P pour appareiller !

Comprenne qui peut.

Au Havre enfin.

Le BF Confianza est à quai au Havre et notre conteneur y a bien été déchargé ce matin.

Le CMA CGM Aristote est à quai à Tilburry, sur la Tamise. Il sera au Havre le 3 septembre et apareillera le 4 pour les Antilles et la Guyane où nous l'attendrons depuis le 15.